Les troubles de la fonction thyroïdienne au cours des viroses sont décrits dans la littérature. Le SARS-Cov2 entraîne des manifestations systémiques notamment une atteinte thyroïdienne.

C’est une étude monocentrique type cohorte rétrospective incluant les patients hospitalisés pour une pneumopathie Covid-19 (septembre 2020–février 2022) et ayant une perturbation du bilan thyroïdien. Les patients ayant des antécédents de pathologies thyroïdiennes ont été exclus. Les caractéristiques clinico-biologiques ont été relevées.

Durant cette période, 1237 patients ont été hospitalisé pour une pneumopathie Covid-19. Nous avons inclus 256 patients en excluant 33 patients ayant un antécédent de dysthyroïdie. Il s’agissait de 128 (57 %) femmes et 95 (43 %) hommes. L’âge moyen était de 74 ans. Il s’agissait de 191 (85,7 %) cas d’hyperthyroïdie fruste, 24 (10,7 %) cas d’hypothyroïdie fruste et 8 (3,6 %) cas d’hypothyroïdie dont 6 cas de thyroïdite d’Hashimoto avec des anticorps antithyroperoxydases positifs. Il y avait une normalisation du bilan thyroïdien des cas de dysthyroïdie fruste dont le bilan a été contrôlé à distance de l’infection.

L’infection Covid-19, par le billais du stress hypoxique, la sécrétion de glucocorticoïdes et la libération de cytokines pro inflammatoires, peut perturber la fonction thyroïdienne. L’atteinte semble le plus souvent spontanément réversible dans le cas des dysthyroïdies fruste mais l’attention est toujours requise chez les à haut risque de survenu de fibrillation auriculaire. Ceci augmenterait le risque thromboembolique déjà majoré par la COVID-19. D’authentique cas de thyroïdite auto-immunes ont aussi été découvertes. Ceci confirme la relation déjà soulevé entre SARS-cov2 et auto-immunité.